Commerce extérieur agroalimentaire 2009 Un excédent d’un milliard d’euros en moins sur trois mois

L'exportation de champagne a baissé de 26%. (© Terre-net Média)

L’excédent cumulé des échanges agroalimentaires français au premier trimestre 2009 atteint 1 141 million d’euros. Il est en retrait de près d’un milliard par rapport à la période correspondante de 2008 à cause du repli moitié plus fort des exportations ( - 12 %) que des importations.

En mars 2009, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 408 millions d’euros. Selon une étude du ministère de l’Agriculture, il se contracte de 40 % à cause de la baisse des expéditions vers l’UE ( - 5 %), conjuguée à la hausse des achats (+ 9 %) aux pays tiers.

Avec l’Union européenne, l’excédent atteint 426 millions d’euros, soit 178 millions d’euros de moins qu’en février 2008 à cause du recul des expéditions. L’excédent s’accroît avec l’Italie et l’Allemagne, baisse avec le Royaume-Uni et la Belgique, tandis que le déficit diminue avec l’Espagne, se creuse avec les Pays-Bas et que les retours en France de boissons s’alourdissent.

Vente record de blé tendre

Avec les pays tiers, l’excédent s’annule faisant place à un déficit de 19 millions d’euros, sous l’effet d’une hausse des achats combinée à un recul des ventes de produits des IAA ( - 11 %). La baisse des exportations de boissons (vins et champagne - 26 %, alcools – 14 %), des produits laitiers ( - 19 %), est compensée principalement par la vente record de blé tendre ( + 72 % en valeur et + 159 % en volume), et à un moindre niveau par la hausse des produits alimentaires divers ( + 18%). Mais les achats de graines de colza, soja et tournesol en provenance principalement d’Australie, Brésil, et d’Ukraine s’envolent ( + 393 % en valeur et 663 % en quantité), tandis que les tourteaux sont en repli de 12 %.

L’excédent des échanges en produits agricoles bruts atteint 267 millions d’euros en mars 2009, en
très léger recul en glissement annuel, la hausse des exportations et des importations étant du même ordre ( + 3 %).

Les exportations augmentent de 34 millions d’euros. La hausse se concentre sur les ventes de céréales vers les pays tiers, et de bovins vers l’UE.

Les importations augmentent de 32 millions d’euros. Cette hausse provient principalement de la demande en oléagineux (262 % en valeur et en 493 % en quantité) et de café vert et de cacao en fève (respectivement + 17 % et + 77 % en valeur contre + 20 % et + 40 % en quantité).